RÈGLES
DE CONDUITE EN GROUPE
VFR Club de France
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Le VFR Club de France ainsi que
ses animateurs ne pourraient être tenus pour responsables de tout incident ou accident pouvant
survenir lors des balades ou événements organisés au sein du club.
La participation d'une personne à tout événement
organisé par le VFR club de France implique son acceptation pleine,
entière et sans réserve de l'ensemble des règles portées à sa
connaissance.
Les animateurs des sorties du VFR club de France se
réservent le droit d'exclure, sans avoir à le justifier, tout participant
dont l'attitude serait jugée nuisible à la sécurité du groupe (conduite dangereuse,
comportement agressif, etc.).
Cette exclusion implique
l'obligation pour la personne concernée de quitter immédiatement le groupe.
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- Objectifs
- Dispositions
- Constitution du groupe
- Dépassements
- Intersections et embranchements
- Communication et signalisation
- Considérations esthétiques
OBJECTIFS.
- Conserver un haut niveau de sécurité
- Ne pas perdre de membres du groupe pendant le trajet
- Ne pas occasionner de stress
- Ne pas générer de fatigue supplémentaire
- Conserver une vitesse moyenne raisonnable
Rouler
en groupe nécessite la présence de motards expérimentés dont
le rôle est d’assurer la sécurité du groupe. Ils doivent
être capables :
- De rouler tout en surveillant le groupe, ce qui demande
une extrême attention.
- De détecter et d’anticiper tout problème pouvant
perturber le groupe.
- D’effectuer des manœuvres parfois difficiles,
voire dangereuses (remonter tout ou partie du groupe, lâcher
le guidon pour exécuter des signes, rouler vite, etc.…).
- De signaler instantanément et clairement tout
événement susceptible de mettre la sécurité du groupe
en danger.
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DISPOSITION
Rouler
en groupe implique le choix de la dispositions des
participants :
- Soit en file indienne.
- Soit en quinconce.
Rouler
en file indienne est à-priori à proscrire. Cette
disposition peut malgré tout s’imposer sur des routes à
faible trafic dont le tracé sinueux impose de prendre des
trajectoires. La distance de sécurité
doit alors être impérativement augmentée.
Rouler
en quinconce permet d’augmenter la marge de
sécurité entre chaque participant.
Toutefois,
il ne faut pas pour autant réduire la distance entre chaque
moto. La totalité de la largeur de la chaussée connexe au
véhicule précédent doit être considérée comme occupée.
Cet
espace supplémentaire ne sert qu’à offrir une visibilité
accrue et à garantir une distance de sécurité en cas de
freinage d’urgence.
Il
est aisément compréhensible qu’il soit nécessaire de
tenir sa position dans le groupe et de ne pas changer de côté
sans cesse. Il est cependant possible de se décaler
temporairement pour éviter un obstacle.
Lors d’un freinage d’urgence, il est
impératif de conserver sa position car tout décalage
peut entraîner une collision.
Sur
route ou autoroute l’espace entre chaque moto doit
augmenter. Ceci permet de profiter du paysage tout en limitant la
fatigue liée à l’attention. Le « suçage » de
roue est à proscrire d’autant qu’il entraîne un effet
hypnotique annihilant la concentration et la vigilance.
En
ville, cette espace est réduit pour disparaître totalement lors
des arrêts tout en veillant à ne pas laisser (trop) de
véhicules s’intercaler dans le groupe.
Le
démarrage du groupe doit s’effectuer
progressivement de façon à rétablir automatiquement le
décalage.
Le
pilote en tête du groupe – l’ouvreur – roule à
gauche. A gauche, car s’il roulait à droite, tout déport
vers la gauche (comme pour doubler, par exemple) impliquerait la
modification de l’ordre de la quinconce dans le groupe. De
plus, cette position permet de mieux observer la chaussée et ces
alentours. En ville, il réduit légèrement l’allure lors
du franchissement des feux verts, pour permettre aux autres de se
re-coller et d’augmenter ainsi leur chance de franchir le
feu.
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CONSTITUTION
DU GROUPE
Le
groupe est constitué d’un ou plusieurs ouvreurs, des
participants, de motos-balais et accessoirement d’estafettes.
Le principe est de rouler « à vue »; c’est-à-dire
qu’à tout moment, chaque maillon doit voir le précédent
devant lui et le suivant dans ses rétroviseurs.
Les
ouvreurs roulent à un rythme garantissant la continuité
de la chaîne formée par le groupe. Pour ce faire, ils adaptent
leur vitesse, non seulement en fonctions des éléments liés à
l’environnement mais aussi en rapport avec la capacité des
participants à les suivre. Par effet « d’accordéon »,
un rythme trop soutenu obligera rapidement la queue du groupe à
rouler à une vitesse trop élevée générant un stress
important. A contrario, une allure trop lente déconcentrera les
motards et augmentera les risques de collision. Lorsqu'ils
s'arrêtent, ils s'assurent de choisir un emplacement
suffisamment vaste pour accueillir l'ensemble des participants
sans perturber la circulation et risquer de nuire à la
sécurité du groupe.
Le
groupe se compose souvent de motards
aguerris et de débutants. Il
est préférable, si possible, d’encadrer chaque débutant
par deux motards expérimentés.
- Le premier veille à ce que le novice reste en contact
avec le groupe en augmentant ou réduisant l’allure
en fonction du type de route et de la circulation. Il
assure aussi sa sécurité lors des dépassements en s’assurant
que son « protégé » pourra doubler l’obstacle
avec lui.
- Le suivant, lui, veille à la sécurité en évitant qu’un
autre véhicule vienne s’intercaler entre eux. Lors
des dépassements sur routes rapides, il déboîtera
avant le débutant, limitant ainsi le contrôle arrière.
- Le débutant, s’il bénéficie ainsi d’une
attention toute particulière, propice à diminuer son
stress et sa fatigue, n’est pas pour autant
dispensé d’être vigilant, bien au contraire…
Une
fois la répartition débutants/expérimentés réalisée, les
autres participants prendront place derrière les ouvreurs.
Les
motos-balais ont pour premier rôle de fermer le
groupe, ce qui garantit, à priori, de ne perdre personne. Ils doivent donc parfaitement connaître l’itinéraire
emprunté. Leur deuxième fonction est de récupérer les
attardés ou les membres du groupe rencontrant des difficultés.
Il sont alors à même de juger de l’importance du problème
rencontré et de décider ou non de l’arrêt du groupe. Dans
le cas où la décision est prise de ne pas arrêter la
progression du groupe, il faut au moins qu’une moto-balais
continue à fermer la marche; sinon, le groupe doit être stoppé
en utilisant une estafette pour avertir les ouvreurs.
Les
estafettes sont utilisées pour assurer la
communication entre les ouvreurs et les motos-balais et
réciproquement. Elles descendent ou remontent le groupe pour
transmettre des messages ou des consignes. Elles reprennent
ensuite leur place en tête ou en queue du groupe, suivant leur
affectation initiale. Lorsqu’elles
assurent leur mission, elles doivent être attentives à ne pas
perturber la cohésion du groupe et à ne pas mettre en cause la
sécurité des participants par des manœuvres à risques.
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DÉPASSEMENTS
En
groupe, le dépassement de véhicules est une manœuvre fréquente
mais relativement dangereuse lors de laquelle il convient d’appliquer des méthodes très strictes
en fonction de l’importance du trafic routier.
Dépassement
sur route dégagée : Lorsque la circulation le
permet, le premier motard qui dépasse le véhicule ne se rabat
pas et conserve son clignotant gauche en fonction. Les motards
suivants, doublent le véhicule et se rabattent en reprenant
leurs positions respectives en quinconce tant que le premier
maintient sa position avec son clignotant gauche activé. Si la
sécurité ne peut plus être assurée, ce premier motard met son
clignotant à droite puis se rabat. A ce moment, le groupe cesse
de doubler puis reprend le dépassement, dès que possible, en
répétant la même procédure.
Dépassement
sur route à forte circulation :
- Dépassement d’un
véhicule : Il s’effectue
individuellement, par « sauts de puce »
successifs en respectant les règles de sécurité
habituelles.
- Dépassement d’une file
de véhicules : Cette technique s’exécute
en dépassant de un à trois véhicules à la fois ;
le plus fréquemment on se limite à un seul
véhicule :
- Le premier motard dépasse le véhicule et se rabat à
droite de la chaussée de façon à laisser une place
pour que le second motard puisse prendre place à ses
côtés.
- Le second motard ralentit imperceptiblement pour
augmenter l’espace entre les deux véhicules.
- Le premier se décale ensuite sur la partie gauche de la
chaussée pour préparer un nouveau dépassement pendant
que le second se déporte légèrement sur la droite.
- Le premier déboîte et commence à doubler le véhicule
le précédant.
- Le second conserve sa position permettant ainsi au
premier de se rabattre au cas où il devrait renoncer à
son dépassement.
- Juste au moment où le premier motard va achever son
second dépassement, le troisième motard dépasse à son
tour et se positionne à gauche du second.
- Le second motard accélère légèrement tout en croisant
avec le troisième pour se positionner à gauche,
derrière le véhicule qu’il se prépare à
dépasser.
- Le processus de dépassement recommence alors et ainsi de
suite…
Si cette
procédure n’implique qu’un dépassement une fois
sur deux pour chaque motard, c’est celle qui garantit le
maximum de sécurité au regard de la rapidité et de la
complexité de la manœuvre
Dans tous les cas, le groupe de tête doit adapter son allure et
ne reprendre la vitesse de croisière qu’après s’être
assuré que la totalité des membres du groupe a réussi à
dépasser le ou les véhicules. Pour les groupes importants, l’utilisation
d’une liaison radio entre les ouvreurs et les motos-balais
prend ici toute son importance.
Lors
de chaque dépassement, les pilotes expérimentés feront preuve
d’une attention toute particulière envers les motards
débutants.
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INTERSECTIONS
ET EMBRANCHEMENTS
Tout changement de
direction doit être anticipé. Les ouvreurs indiquent, bien à l’avance, la route à suivre
en actionnant leurs clignotants. Chaque
membre du groupe doit aussitôt répercuter ce signal.
Cela est nécessaire pour ne pas perturber la cohésion et l’allure
de la colonne de motards.
Remarque :
Il arrive parfois (surtout en ville) que d’autres motards,
étrangers au groupe, s’immiscent et s’intercalent
dans ce dernier puis roulent à la même allure. Une confusion
peut alors se produire lorsqu’ils vont quitter le groupe. Il
convient donc d’être particulièrement vigilant lorsque ce
cas se présente et de toujours bien
identifier ses proches compagnons de route dès le départ
(moto, couleur du casque et des vêtements, etc.).
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COMMUNICATION ET SIGNALISATION
Communication :
Il est indispensable que les motards qui assurent l’encadrement
du groupe soient possesseurs de téléphones portables et qu’ils
consultent leur boîte vocale lors de chaque arrêt. Tous les
membres du groupes doivent connaître leurs numéros.
Le système idéal
est celui de type « intercom » spécialement
développé pour les liaisons radios entre motards.
Le principe du
téléphone du portable équipé d’un kit « mains
libres » avec décrochage automatique et oreillette-micro
peut aussi convenir, bien que la liaison ne soit pas permanente
comme avec un intercom.
Signalisation :
Avant le départ, les organisateurs s’assurent que tous les
participants ont leurs feux de croisement et arrières
opérationnels. Ceux, qui par malchance, sont en défaut d’éclairage
seront intégrés au sein du groupe mais ne prendront place ni en
tête, ni en queue.
Les feux de stop sont utilisés par
saccade pour attirer l'attention lors de toute modification
importante de l'allure (effet de flash). Les pilotes qui
conduisent essentiellement au frein moteur allument brièvement
leurs feux de stop en entrée de courbe pour signaler leur
ralentissement à la moto qui les suit.
Les clignotants sont
systématiquement utilisés pour indiquer tout changement de
direction ; c’est-à-dire lors des démarrages et
arrêts, dépassements et rabattements, changements de file et d’orientation
aux intersections, etc.
Les avertisseurs :
- Appels de phare simple avec clignotant gauche :
attention, je vais doubler.
- Appels de phares avec klaxon et clignotant droit : arrêt
immédiat.
- Appels de phare avec klaxon : ralentir,
continuité du groupe compromise.
Les signes de la main :
- Feux de route éteints : index vers le
destinataire du signe avec, ensuite, poing fermé, puis
main ouverte avec les doigts écartés, plusieurs fois.
- Ralentir : main à plat vers le bas,
plusieurs fois.
- Ravitaillement en essence : poing ferme avec
le pouce en bas vers le réservoir.
- Danger sur la chaussée : jambe gauche ou
droite vers le bas en fonction de l’emplacement du
danger sur la chaussée (trous, gravillons, boue,
débris, etc.…).
- Arrêt immédiat : bras levé paume avec la
main ouverte.
- Inverser les positions en quinconce : index
vers le destinataire du signe puis vers soi, plusieurs
fois (à utiliser lors des dépassements par exemple).
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CONSIDÉRATIONS ESTHÉTIQUES
L’aspect
esthétique est important dans le sens où il participe
activement à la sécurité du groupe.
Pour que la
procession procure un effet visuel agréable aux yeux des
participants et des observateurs, il est nécessaire de
rouler sans heurts, c’est-à-dire sans variations d’allure
importantes, tout en maintenant une distance de sécurité égale
et constante entre chaque moto.
Toutes les manœuvres
effectuées doivent être anticipées pour être clairement
connues de tous. La discipline étant de règle, aucun
comportement ne doit entraîner de surprise.
Il faut
respecter au maximum, en terme de discrétion et de nuisance, les
lieux traversés et gêner au minimum la circulation normale.
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